En France, un bébé sur mille naît avec un problème d’audition. Proposé en maternité, un examen (pris en charge à 100 % par l’assurance maladie) permet de déceler rapidement les surdités potentielles, qui peuvent nécessiter un accompagnement adapté de l’enfant.
Après accord des parents, un test est réalisé sur le nouveau-né lors de son séjour à la maternité. Cet examen est indolore : des sons très brefs et de faible intensité (équivalents à la voix chuchotée) sont émis dans l’oreille à l’aide d’une sonde ou d’une oreillette. Les réponses auditives sont ensuite enregistrées directement par la sonde ou par des électrodes posées sur la peau de bébé.
Surveiller le bon développement du langage
En cas de doute sur le résultat du test (1 à 2 % des cas), le médecin propose aux parents un bilan plus approfondi dans un centre spécialisé, et ce, avant le troisième mois du bébé. Selon la gravité des troubles repérés, différentes pistes thérapeutiques peuvent être proposées : séances d’orthophonie, appareillage ou, dans les cas les plus sévères, pose d’un implant par chirurgie, apprentissage de la langue des signes française (Lsf)… Au-delà de ce dépistage – et même si le résultat est bon – il est nécessaire de continuer à surveiller l’audition et le bon développement du langage dans les premières années de l’enfant. Pour cela, le repérage des troubles fait appel à la compétence de l’ensemble des professionnels de santé au contact de l’enfant : le médecin traitant, le spécialiste (Orl), le médecin de protection maternelle et infantile (Pmi), la médecine scolaire…
La prise en charge précoce des troubles de l’audition conditionne l’acquisition du langage et, à plus long terme, l’intégration scolaire et sociale de l’enfant.